Après avoir découvert les bases essentielles du modelage et de l’émaillage, j’ai développé un travail dont la première approche était intimement liée au plaisir tactile de la manipulation de l’argile gravée ou estampillée.

Durant cette phase, les contraintes inhérentes à la fragilité de la matière ont été mises à l’épreuve.

Les plaques rendues très fines et à la limite de la rupture se sont souvent brisées par accident, parfois volontairement. Les morceaux n’ont jamais été abandonnés et sont venus au contraire alimenter de nouvelles pièces.

La recherche sur le motif gravé/estampillé est inspiré des bas-reliefs sculptés que l’on peut retrouver sur certaines portes en bois.

D’autre part, la combinaison de ces éléments va jusqu’à évoquer l’écriture sur tablettes d’argile de l’antiquité.

Mon travail s’oriente actuellement vers les empreintes des plaques métalliques des rues et plus particulièrement celles des bouches d’égouts.  Ces empreintes en argile ne sont plus superposées mais agencées pour ne composer qu’une seule entité.

Au cours de ce travail, j’ai découvert la diversité de graphisme des plaques de nos villes et ai fait un moulage en plâtre de certaines. Cela m’a amenée à les numériser pour obtenir des moules de taille réduite mais toujours fidèle au modèle original.